Les contre-indications liées à l’ostéopathie

Si l’ostéopathie peut prendre en charge de nombreuses affections, elle ne prétend pas soigner tous les maux. Cette thérapie manuelle est d’ailleurs contre-indiquée dans plusieurs cas. Découvrez lesquels !

Les limites de l’ostéopathie

L’ostéopathie ne guérit pas les maladies graves. Ainsi, elle ne permet pas de traiter les maladies génétiques (comme la trisomie 21) et les affections psychiatriques (par exemple l’autisme). Elle est également inefficace contre les différents types de cancers et les maladies de systèmes (Sida…) ou neurodégénératives (Parkinson, Alzheimer).

L’ostéopathie ayant évolué au cours de ces dernières années, elle n’est plus préconisée pour soigner les maladies inflammatoires (comprenez toutes les maladies en –ite). Surtout en phase aigüe.

Cependant, elle leur permet de mieux supporter la maladie et peut même favoriser leur guérison en dehors des périodes de crise. Il faut dire que l’ostéopathie vise le bien-être des patients en améliorant leur confort. D’ailleurs, cette thérapie manuelle est le meilleur moyen de limiter le retour des maladies inflammatoires et les rechutes.

Les contre-indications en ostéopathie

Il est important de noter que l’ostéopathie est sujette à des contre-indications. Lorsque le cas se présente, l’ostéopathe vous dirige vers un autre professionnel. D’une manière générale, l’ostéopathe ne traite pas les urgences. Cela concerne entre autres les crises cardiaques, les AVC, les hémorragies, les traumas crâniens ou encore les fractures. L’intervention d’un ostéopathe n’est également pas appropriée en cas de dissection aortique, d’appendicite ou de colique néphrétique.

Si des doutes subsistent concernant la qualité des tissus du patient, l’ostéopathe doit obligatoirement demander des analyses complémentaires (IRM, scanner, radio…) ou plus simplement, s’abstenir d’agir. C’est notamment le cas pour les personnes souffrant d’ostéoporose qui ne peuvent pas recourir à l’ostéopathie structurelle et faire l’objet de manipulations dites HVBA (Haute vélocité basse amplitude). Cette contre-indication concerne également les personnes fragiles et âgées.

Par ailleurs, l’ostéopathe ne pourra pas agir si, pour quelque raison que ce soit, le patient refuse l’intervention. Il se peut notamment que la personne refuse un traitement. Dans un tel cas, le praticien devra procéder autrement, proposant un autre mode opératoire en l’occurrence.

Des points de vue différents sur les contre-indications

Vous noterez que les ostéopathes ne sont pas d’accord sur certains points concernant les contre-indications qui touchent leur discipline. En effet, certains thérapeutes préconisent un traitement pour les personnes atteintes de cancer. Selon eux, ce procédé leur permettrait de mieux vivre. D’autres, en revanche, déclarent que des séances d’ostéopathie sont risquées. Ils affirment que les manipulations pourraient favoriser la propagation des cellules cancéreuses. Si aucune étude ne corrobore cette théorie, plusieurs ostéopathes refusent de prendre des risques et s’abstiennent de traiter les patients cancéreux.

Dans tous les cas, il est déconseillé d’abuser de l’ostéopathie. D’une manière générale, il est recommandé d’y recourir deux fois par an. Selon les cas, vous pourrez avoir besoin de trois séances. Ces dernières seront espacées de plusieurs jours, voire plusieurs semaines ou plusieurs mois. Pour des cas plus graves ou chroniques, l’ostéopathe pourra vous prescrire jusqu’à dix séances.